TOUTE L'HISTOIRE
" La plus ancienne confrérie d'Europe, dans la doyenne des villes françaises "
La Confrérie San Andiu de la Galiniero est une confrérie bachique, qui promeut le vin et les traditions viticoles, ainsi que la culture et le patrimoine de la région de Béziers, ville longtemps considérée comme la capitale du vin. Les membres de la confrérie s’attache à rappeler la légende locale de Sant Andiu, chère au cœur des biterrois.
L'une des plus anciennes confréries d'Europe
Créée en 1140 à Béziers, la confrérie Sant Andiu est la plus ancienne confrérie de France, attestée par la Fédération Internationale des Confréries bachiques. Au début du 17ème siècle, l’Evêque de Béziers, un membre de la lignée des Bonsi, a confirmé les statuts de la Confrérie en certifiant l’authenticité des reliques de Sant Andiu.
Initialement, la confrérie de Sant Andiu de la Galinièro était consacrée aux laboureurs avant d’être dédiée au vin. Elle fut dissoute pendant la Révolution française, comme toutes les confréries de France, puis ravivée en 1968. Une date qui coïncide avec la création de la Féria de Béziers. Aujourd’hui elle perpétue l’amour du vin et de son saint patron.
La Légende de Sant Andiu
Ceci est une charmante légende du pays biterrois qui se transmettait d’âge en âge, au coin de l’âtre, au temps où les programmes de la Radio ne remplaçaient pas encore, pour occuper les veillés familiales, les bonnes histoires de grand-mères.
Le pauvre Andiu
Il était un homme dur et avare, que l’on appelait “le maître de la Galinière”, nom du beau domaine qu’il possédait sur les rives de l’Orb, route de Murviel, à l’entrée de Béziers. Cet homme exploitait un pauvre serf nommé Andiu, dont l’âme était humble et douce. Son maître en abusait, le nourrissait peu, le vetissait de haillons, et le logeait dans une misérable cabane, aussi obscure et basse qu’un terrier.
Andiu ne se plaignait jamais, il était apprécié pour sa bonté et sa générosité. On l’entendait chanter les louanges du Seigneur tout en travaillant la terre, de l’aube au crépuscule. Andiu était un saint, son corps, aussi frêle et noueux qu’une souche de vigne, enveloppait une âme de lumière.
Le Miracle du Barralet
Andiu offrait à boire le vin de son barralet aux pélerins de passage. Comme vous le savez, le barralet est un petit tonnelet de vin de 3 litres environ que l’on donne, en pays biterrois, aux travailleurs de la vigne.
Il suffisait d’une gorgée de ce barralet pour se sentir revigoré. Mais le plus merveilleux, c’est qu’il ne désemplissait pas. On avait beau y boire nombreux, et jusqu’à satiété, il restait toujours plein. Andiu avait bonne réputation dans le voisinage. Les paysans de passage s’arrêtaient régulièrement, mais aussi les bourgeois de Béziers curieux de tenter l’expérience.
Mais quelques jaloux, voulant se faire bien voir du Maître, allèrent le voir pour lui rapporter que son laboureur lui volait son vin pour le distribuer sans vergogne à tout venant. Pour le confondre, le noble homme décida de se déguiser en paysan et alla voir Andiu, en lui demandant à boire. Il but à grandes gorgées, et s’aperçut ensuite, avec stupéfaction que le barralet restait plein à ras-bord.
Le Miracle des bœufs
Pendant ce temps, l’histoire dit que ce sont les anges qui font travailler les bœufs. Une image que l’on retrouve d’ailleurs dans le tableau. Au réveil, le propriétaire reconnaît que ses soupçons n’étaient pas fondés et ils deviennent amis.
LES TRADITIONS DE LA CONFRERIE SANT ANDIU
Déroulé d'un chapitre
Lors de chaque célébration religieuse se déroule des chapitres. Ce terme désigne le cérémonial effectué pour introniser les nouveaux membres de la confrérie.
A la fin de la messe, les membres du Grand Conseil sont réunis en tenue rouge et bleu, aux couleurs de la ville de Béziers. Les personnalités pressenties au titre sont alors appelées, et présentées.
Une fois acceptées par les membres de la confrérie, ils prêtent serment et boivent le vin qui sort du barralet. Une fois le rituel fini, le Grand Mestre les adoube et les fait rentrer officiellement dans la confrérie.
Le Chambelland lit le serment, et fait jurer les impétrants. Tout le monde partage ensuite un apéritif convivial. Lors d’une cérémonie, 1 à 10 personnes peuvent être intronisées.
Tradition
Par principe d’humilité et en souvenir de son Saint Patron laboureur, les membres de la confrérie ont pour habitude de défiler en dernière position lors de chaque évènement se déroulant à Béziers.
Le Serment
« Devant Sant Andiu de la Galiniero, je m’engage à me conduire en franc et fidèle compagnon des Vins du Bitterois.
Je m’engage à aimer notre terre d’Oc, à travailler et aider au maintien de ses antiques traditions d’hospitalités, de sagesse et de bonne humeur, à faire connaître la beauté de ses sites, de ses vieilles Eglises, de ses anciennes Abbayes et de ses antiques Châteaux, témoins de son passé durant lequel a soufflé l’esprit de ses artistes et de ses laborieuses populations.
Je promets d’apprécier et de propager les produits de nos vignes, d’honorer enfin ses rudes vignerons, qui par leur vaillance, font la prospérité et la renommée de la Patrie Occitane. »
Les Costumes
Les membres de la Confrérie sont habillés d’une robe d’apparat aux couleurs rouge et bleu, couleur de l’équipe de rugby biterroise à sa grande apogée. Ils arborent également un chapeau, portant le blason de la ville, et des gants blancs.
Les membres du Grand Conseil ont également une médaille représentant le logo de la confrérie, et un cordon rouge et blanc, couleurs historiques de la ville de Béziers.
Le Grand Mestre, lui, porte de l’hermine sur son bandeau bleu.
Les Jos Mestres ont le revers de manche en hermine.
Le Chancelier et la Clavaïre portent sur leur cordon bleu et blanc, les insignes de leur grade (la plume pour l’un, et la clé pour l’autre).